Publié le 22 Septembre 2016
J'entendais le grésillement de la flamme de la bougie, et dans la pénombre le bruissement du tulle à la fenêtre entrouverte. L'été s'en allait délicatement, laissant la place au crépuscule des jours.
En un chuintement, la chute des vêtements.
Intensément, lentement, consciemment, ressentir l'essence de chaque instant de vie.
Silencieusement absolument.
Ce " si peu " est un tout très rare.
Une attente de tout l'être, un abandon dans chaque geste, l'écoute de tous les frissons de la nuit.
La volupté de la chair dans cette solitude partagée, c'est autant un savoir-vivre ensemble qu'un savoir-mourir à ce moment précis.
Un temps sacré , une prière exaucée, une piété heureuse comme un souffle chaud exhalé.
Délacer cet instant, comme dénouer les rubans de soie d'un cadeau de la vie.
Un pas sur une lame de parquet boisé. Profondeur de l'attente.
La grâce se situe entre les anges et la chair.
Entendre le silence.
PH.